Affinity Photo et Chemins Obscurs
Mes amis, ma vie a changé.
Ceux qui me connaissent un peu savent que je gagne mon pain comme graphiste, à temps plein depuis plus d’une quinzaine d’années maintenant. C’est pour cette raison que je réalise mes propres couvertures de livres.
Mes instruments de base n’ont rien de très originaux. Photoshop pour la couverture, assisté parfois d’Illustrator, avec grande finale dans InDesign quand il s’agit de tout imprimer.
Ces logiciels sont tous très bons mais, même en formule d’abonnement, ils coûtent une véritable fortune. Si j’étais encore graphiste à mon compte, je chérirais la formule d’abonnement, mais, en tant que microéditeur qui réalise environ trois couvertures par année, c’est un poste de dépense dont je peux très bien me passer.
C’est la raison pour laquelle je suis resté attentif aux options. J’ai testé Pixelmator, par exemple, et Scribus, sans y trouver mon compte.
Mais voilà, je vous l’ai dit, cette année, ma vie a changé.
Affinity Photo et Affinity Designer
L’an dernier, j’ai testé les version Beta de deux logiciels prometteurs. L’un, Affinity Designer, se pose en concurrent direct d’Adobe Illustrator. Le deuxième, Affinity Photo, est un concurrent frontal d’Adobe Photoshop.
Pour décrire les chose simplement, ce sont deux logiciels disponibles uniquement sur Mac et qui utilisent si bien les fonctions d’accélération graphiques des machines d’Apple qu’ils se prétendent plus rapides que leurs concurrents (ce qu’ils sont; aucune erreur là-dessus).
Affinity Designer est un logiciel intéressant. À mon avis, il n’arrive pas à la cheville d’Illustrator, même s’il contient des idées intéressantes. Les masques sont bien plus faciles à utiliser et bien plus puissants, mais l’outil plume est un véritable calvaire, et l’outil plume est un peu le pain quotidien d’un logiciel de dessin vectoriel. Et, plus important, il permet d’arriver à un même résultat final, sans le moindre compromis sur la qualité.
Affinity Photo est une autre histoire. Il ne fait pas tout ce Photoshop peut faire, comme l’animation ou le 3D, sauf que le reste, il le fait mieux et plus vite que Photoshop. Pour les besoins d’un petit éditeur, il est plus que suffisant.
Notons que les deux logiciels sont parfaitement complémentaires. Vous pouvez ouvrir un fichier Photo dans Designer, le sauvegarder et l’ouvrir encore dans Photo sans le moindre soucis.
Chacun de ces logiciels est vendu une soixantaine de dollars, bref moins cher qu’un seul mois d’abonnement à la suite Adobe. Que je paie encore occasionnellement parce que la troisième roue du tricycle, qui s’appellera Affinity Publisher et devrait couvrir la mise en page, ne sortira pas avant l’an prochain.
Bref, mes nouvelles couvertures seront désormais réalisées par un mélange heureux d’Affinity Photo et d’Affinity Designer, et je suggère à tous ceux qui sont dans ma situation de m’imiter.
P.S. Au cas où vous vous demanderiez ce que l’image tout en haut représente, il s’agit d’un gabarit de couverture de livre réalisé avec Affinity Photo, par moi, et à vendre à un prix très avantageux sur Sellfy.
Je vais certainement aller plus loin dans ma démarche, probablement avec un site dédié. Je cherche actuellement la manière la moins coûteuse et la plus simple de présenter tout ça. Ce sera peut-être un blogue Tumblr. Qu’en pensez-vous?